A l’ensilage, c’est le silo qui régule le chantier : tasser suffisamment pour éviter les pertes
Ce sont chaque année des tonnes de fourrages qui partent littéralement en fumée. Si une partie de ces pertes de matière sèche est incompressible, étant liée aux phénomènes de fermentation qui garantissent la conservation de l’ensilage (on parle de 5%), une part variable et importante de ces pertes, liée à des fermentations indésirables, pourrait être évitée.
Dans le contexte économique actuel, comment limiter ces pertes, alors que les contraintes sont de plus en plus fortes sur la rapidité des chantiers ?
Différents facteurs de variation existent autour de ces pertes : la qualité du maïs récolté (teneur en Matière Sèche, Taux d’amidon, présence de spores...) et les conditions de récolte ou de conservation (hachage, hauteur du tas, tassage, bâchage, vitesse d’avancement du silo ouvert, température et humidité ambiantes...).Un des facteurs importants de stabilité aérobie est la densité de l’ensilage : plus le fourrage sera tassé, moins il y aura d’espace disponible pour l’oxygène. On estime que la densité optimale d’un ensilage de maïs se situe autour de 240 Kg MS/m3. Le patron sur le chantier, c’est donc bien le silo !
Une bonne stabilité aérobie pour quoi faire ?
- Conserver un fourrage de qualité pour tout l’hiver : 1 jour de chantier pour 8 à 12 mois d’utilisation
- Maximiser l’utilisation des volumes de stockage
- Limiter les pertes au silo => gain de temps avant la distribution du fourrage, gain de surfaces de maïs à implanter…
On estime à 2 000 € minimum par tranche de 5 % de pertes au silo** pour 20 ha de maïs ensilé
- 1 ha = 600 € de charges opérationnelle dont récolte
- A la place : 1 ha de blé avec une marge de 1 000 €
- Pénalités butyriques (qualité A au lieu de Z) : 103 €
- Efforts en salle de traite pour limiter les butyriques, ingestion pénalisée par des fermentations indésirables, ... : 297 €
Avec des pertes qui peuvent aller jusqu’à parfois plus de 15%, le manque à gagner est important !
Concernant la confection du silo, quels sont les leviers dont dispose l’agriculteur pour effectuer un travail de qualité et qui soient cohérent face au débit des machines ?
La hauteur du silo a également une influence non négligeable sur la densité par phénomène d’auto-compaction, ce paramètre peut être remis en cause dans le cas où la pente pénaliserait l’ascension du tracteur.
Il est indispensable de continuer à rouler en permanence, y compris pendant le déchargement des bennes. Le temps de roulage final qui doit être compris au minimum entre 30 mn et 1 heure.
Quels équipements préconiser sur un silo ?
Avoir recours à une prestation complète en Cuma permet de bénéficier de matériels lourds et puissants, adaptés au débit de l’ensileuse.